Les phytosomes sont des formes avancées de produits végétaux mieux absorbées et utilisées par le corps. Ils produisent ainsi de meilleurs résultats que les extraits végétaux conventionnels. Les phytosomes sont produits selon un procédé breveté consistant à associer le composant individuel d’un extrait végétal à la phosphatidylcholine, un composé émulsifiant dérivé du soja. La phosphatidylcholine est également l’un des composants principaux de nos membranes cellulaires.

La méthode du phytosome a été appliquée à de nombreux extraits de plantes médicinales populaires, notamment le ginkgo biloba, les pépins de raisin, l'aubépine, le chardon-Marie, le thé vert et le ginseng. Les composants flavonoïdes et terpénoïdes de ces extraits végétaux se prêtent très bien à une liaison directe à la phosphatidylcholine. Plus précisément, la tête choline de la molécule phosphatidylcholine se fixe sur ces composés, puis la partie liposoluble phosphatidyl comprenant le corps et la queue enveloppe la matière liée à la choline. De ce fait, une microsphère ou cellule est produite. Le terme « phyto » signifie plante, tandis que « some » signifie alvéolaire. La méthode du phytosome produit une petite cellule au sein de laquelle les précieux composants de l’extrait végétal sont protégés contre toute destruction causée par les sécrétions digestives et la flore intestinale.

Existe-t-il de la documentation scientifique pour appuyer les affirmations de la supériorité des phytosomes ?

Oui, un nombre croissant d’études scientifiques montre l'avantage du procédé du phytosome en matière d'absorption, d'utilisation et de résultats. SILIPHOST (phytosome de silibinine) est le plus étudié. La silibinine est le composant principal de la silymarine, le complexe de flavonoïde produit à partir d'extraits de chardon-Marie, appréciée pour sa capacité à protéger et rétablir le foie. La silibinine est la plus puissante de ces substances actives. SILIPHOST contient une part de silibinine pour une part de phosphatidylcholine (1:1), tandis que le phytosome à base d'extraits de chardon-Marie est une forme moins puissante, car elle contient les trois flavonoïdes de la silymarine pour un ratio de 1:2 par rapport à la phosphatidylcholine. 

La recherche a montré, aussi bien dans des études sur animaux que sur humains, que SILIPHOST est mieux absorbé qu'une quantité égale de silibinine provenant d'extraits ordinaires de chardon-Marie. Dans une étude sur humains, l’excrétion de silibinine dans la bile a été évaluée chez les patients subissant l’ablation de la vésicule biliaire en raison de calculs biliaires. Un tube de drainage spécial (le T-tube) a été utilisé pour obtenir les échantillons de la bile nécessaires. Les patients ont reçu soit une simple dose orale de SILIPHOST, soit des extraits de chardon-Marie (contenant 80 % de silymarine). La quantité de silibinine récupérée dans la bile pendant 48 heures était de 11 % pour le groupe SILIPHOST et de 3 % pour le groupe silymarine.1

L'une des caractéristiques importantes de cette étude est que la silibinine a révélé son pouvoir d'amélioration de la solubilité de la bile. Comme davantage de silibinine est délivrée au foie et à la vésicule biliaire en cas d'utilisation de SILIPHOST, il s'agit de la forme idéale pour les personnes souffrant de calculs biliaires ou d'infiltration graisseuse du foie, deux affections caractérisées par une perte de solubilité de la bile.

Dans une autre étude sur humains visant à évaluer l’absorption de silibinine lorsqu’elle est directement liée à la phosphatidylcholine, les taux de silibinine plasmatique ont été déterminés après l'administration chez des volontaires sains de simples doses orales de SILIPHOST et d'une quantité semblable de silibinine provenant d'extraits de chardon-Marie. Les résultats indiquent que l’absorption de silibinine provenant de SILIPHOST est environ 7 fois supérieure à celle provenant d'extraits ordinaires de chardon-Marie (70-80 % de teneur en silymarine ).2 Des résultats semblables ont été constatés dans des études comparant le taux sanguin du composé essentiel épigallocatéchine 3-O-gallate entre l'administration de phytosomes de thé vert et d'extraits de thé vert.

Illustration – changements de taux sanguins de silibinine chez des volontaires normaux lorsqu’ils sont administrés des quantités équivalentes de silibinine dans SILIPHOST, de silymarine et de silibinine pure.

En quoi une meilleure absorption entraîne-t-elle de meilleurs résultats ?

L’efficacité de tout produit végétal (ou médicament) repose sur l'administration d'une quantité efficace de composés actifs. Pour le chardon-Marie, il s'agit de distribuer un taux efficace de silibinine ; pour le panax ginseng, idem pour des composés connus comme les ginsenosides ; pour les extraits de ginkgo biloba, idem pour les flavonoïdes et les terpènes ; et pour le thé vert, idem pour l'épigallocatéchine 3-O-gallate. Leur utilisation n'a de sens que si vous pouvez améliorer l’absorption et l’utilisation de ces composés afin d'observer de meilleurs résultats. Et c’est exactement ce qui a été démontré dans plusieurs études sur divers phytosomes.

 Par exemple, plusieurs études cliniques ont également montré que SILIPHOST est plus efficace et donne de meilleurs résultats que les extraits ordinaires de chardon-Marie.3-5 Dans une étude portant sur 232 patients atteints d’hépatite chronique (induite par virus, alcool ou drogue) traités avec une dose de SILIPHOST de 120 mg deux fois par jour ou 120 mg trois fois par jour pendant 120 jours, la fonction hépatique est redevenue normale plus rapidement chez les patients prenants du SILIPHOST par rapport à ceux du groupe de contrôle (49 patients traités avec de la silymarine disponible sur le marché ; 117 patients non traités ou ayant reçu un placebo).3

 Des études préliminaires ont également montré que les phytosomes de ginkgo et de graines de raisin produisent de meilleurs résultats que les extraits ordinaires de ces plantes. Par exemple, dans des études sur les effets du phytosome de ginkgo dans les maladies vasculaires périphériques (p. ex., maladie de Raynaud et claudication intermittente), il a été démontré que ce dernier entraîne une amélioration supérieure de l'ordre de 30 à 60 % par rapport aux extraits ordinaires de ginkgo biloba (24 % de teneur en flavones glycosides et 6 % de teneur en lactones terpènes).

Comment le dosage des phytosomes est-il comparé aux extraits ordinaires standardisés ?

En se basant uniquement sur l’absorption, le dosage d’un phytosome est assez proche des recommandations de dosage généralement données pour les extraits végétaux standardisés correspondants. Par exemple, examinons le cas d'extraits de pépins de raisin et du phytosome de pépins de raisin. Un comprimé de 50 mg de phytosomes de pépins de raisin est équivalent, en matière d’absorption, à environ 50 mg d’extraits de pépins de raisin ordinaires. Cependant, en termes d’activité biologique, selon des études préliminaires, on estime qu’un comprimé de 50 mg de phytosomes de pépins de raisin peut se révéler aussi efficace que 150 mg d’extraits de pépins de raisin non liés. Les études sur SILIPHOST et le phytosome de ginkgo soutiennent également que la méthode du phytosome améliore l’utilisation des composés essentiels de l’extrait végétal.

Quel phytosome dois-je prendre ?

Les flavonoïdes représentent l'un des principaux groupes d'« éléments phytochimiques ». En tant que classe de composés, les flavonoïdes ont été désignés comme « modificateurs de la réponse biologique naturelle » en raison de leurs propriétés anti-inflammatoires, anti-allergiques, antivirales et anticancéreuses. En outre, les flavonoïdes agissent comme de puissants antioxydants, fournissant ainsi une protection considérable contre les dommages dus aux oxydants et aux radicaux libres. En effet, différents flavonoïdes ont démontré une activité antioxydante 50 à 200 fois plus puissante que celle des vitamines C ou E. Par ailleurs, nous pouvons utiliser certains extraits riches en flavonoïdes comme « antioxydants propres à un tissu » en raison de leur capacité à se concentrer dans des tissus corporels spécifiques. Je recommande par exemple l’extrait de ginkgo biloba à haute teneur en flavonoïdes aux personnes âgées de plus de cinquante ans en raison de ses propriétés antioxydantes dans le cerveau et les parois vasculaires de l'organisme. Je vous conseille d’identifier les extraits riches en flavonoïdes qui vous conviennent le mieux, tout en respectant les doses de phytosomes recommandées. Si un soutien supplémentaire est nécessaire, le dosage peut être doublé, voire triplé, pour un maximum de bienfaits.

Extraits riches en flavonoïdes

Dosage quotidien pour action antioxydante

Indication

Phytosome de pépins de raisin

50 à 100 mg

Antioxydant systémique, spécifique. Convient parfaitement aux personnes âgées de moins de cinquante ans. Également spécifique aux yeux,

 aux poumons, au diabète, aux varices et pour la protection contre les maladies cardiaques.

Green de thé vert

50 à 100 mg

Antioxydant systémique. Convient parfaitement pour la protection contre le cancer. Protège également contre les dommages dus au cholestérol.

Phytosome de ginkgo biloba

120 mg

Convient parfaitement aux personnes âgées de plus de cinquante ans. Protège le cerveau et les parois vasculaires.

SILIPHOST

120 mg

Convient parfaitement si le foie ou la peau nécessitent une protection antioxydante supplémentaire.

Phytosome de chardon-Marie

150 mg

Choix judicieux si le foie ou la peau n’ont besoin que d'un soutien mineur.

Phytosome d'aubépine

100 mg

Convient parfaitement dans le cas de maladies cardiaques ou d’hypertension artérielle

Pourquoi estimez-vous que le phytosome de pépins de raison constitue le meilleur choix pour la plupart des personnes âgées de moins de cinquante ans ?

Les extraits de pépins de raisin sont riches en proanthocyanidines, l’un des groupes présentant les plus grands bienfaits en matière de flavonoïdes végétaux (également appelés procyanidines, oligomères procyanidoliques et OPC en abrégé). Les extraits de pépins de raisin ont montré toute une série de bienfaits, notamment la capacité d'augmenter les niveaux intracellulaires de vitamine C et d'inhiber la destruction du collagène, la principale protéine de l'organisme. Les effets les plus appréciés de l'OPC aux États-Unis restent néanmoins son rôle de puissant antioxydant et de neutralisation des radicaux libres. 

Les principales utilisations d'extraits d'OPC concernent le traitement des troubles veineux et capillaires, notamment l'insuffisance veineuse, les varices, la fragilité capillaire, et les troubles de la rétine comme la rétinopathie diabétique et la dégénérescence maculaire. Des études cliniques rigoureuses ont montré des résultats positifs dans le traitement de ces maladies. 

Il semble que la plupart des personnes puissent tirer profit d’un apport accru d'OPC. Cette suggestion est peut-être le mieux illustrée par des études portant sur la capacité des extraits d'OPC des pépins de raisin à améliorer la fonction visuelle de patients en bonne santé.8,9 Dans les études, 100 volontaires normaux ne présentant aucun trouble rétinien ont reçu 200 mg/jour d'OPC ou un placebo pendant cinq ou six semaines, tandis qu'un groupe témoin ne recevait aucun traitement. Le groupe ayant reçu l'OPC a montré une amélioration significative de ses performances visuelles dans l'obscurité et à l'issue d'essais d’éblouissement par rapport au groupe placebo. Cette amélioration est liée à une meilleure fonction rétinienne. 

En se basant sur la démonstration relativement récente de la forte activité antioxydante et des effets protecteurs sur les vaisseaux sanguins, la liste des utilisations cliniques des extraits d'OPC va très certainement augmenter à l'avenir. À terme, l’utilisation la plus importante sera peut-être celle de la prévention de l’athérosclérose (durcissement des artères) et de ses complications (crises cardiaques et accidents vasculaires cérébraux). 

Le phytosome de pépins de raison offre la meilleure source d'OPC. À titre de mesure préventive et de soutien antioxydant, une dose quotidienne de 50 à 100 mg de phytosome de pépins de raisin est recommandée. Si un soutien supplémentaire est requis, les doses recommandées sont de 150 à 300 mg par jour.

Pourquoi recommandez-vous le phytosome d'aubépine pour les troubles cardiaques et l’hypertension artérielle ?

Les extraits d’aubépine de haute qualité produits à partir des têtes fleuries de la plante juste avant la formation du fruit sont très utilisés par les médecins en Europe pour leurs activités cardiovasculaires. Des études ont montré que les extraits d’aubépine sont efficaces pour réduire les crises d’angine, mais aussi pour réduire la pression artérielle et le taux de cholestérol sérique et améliorer la fonction cardiaque en cas d’insuffisance cardiaque congestive. 

Comme d'autres extraits riches en flavonoïdes, les extraits d’aubépine ont révélé d'exceptionnelles propriétés antioxydantes. En outre, les bienfaits des extraits d’aubépine dans le cas de troubles cardiaques sont le fruit des flavonoïdes qui améliorent l’approvisionnement en sang et en oxygène du cœur en dilatant les vaisseaux coronaires, mais aussi les processus métaboliques du cœur. 

Le phytosome d’aubépine est recommandé pour les troubles cardiovasculaires ou chez les personnes ayant des antécédents familiaux de maladies cardiaques, car il semble que ces flavonoïdes aient une affinité pour le cœur et les gros vaisseaux sanguins. Une fois incorporées dans ces tissus, les propriétés antioxydantes sont particulièrement utiles pour bloquer la progression de l’athérosclérose et peuvent même inverser les effets de la maladie.14,15

En quoi un « phytosome » diffère-t-il d'un « liposome » ?

Les liposomes sont surtout utilisés dans les produits cosmétiques pour fournir des substances hydrosolubles à la peau. Un liposome est formé par le mélange d’une substance hydrosoluble et de phosphatidylcholine. Aucune liaison chimique n’est formée, des molécules de phosphatidylcholine entourent la substance hydrosoluble. Des centaines, voire des milliers, de molécules de phosphatidylcholine peuvent entourer le composé hydrosoluble. En revanche, avec la méthode du phytosome, la phosphatidylcholine et les composants végétaux individuels forment un complexe suivant des rations de 1:1 ou 2:1 selon la substance. Cette différence se traduit par le fait que les phytosomes sont bien mieux absorbés que les liposomes. Sans surprise, les phytosomes s'avèrent également plus efficaces que les liposomes dans les produits de soin de la peau.

Références :

  1. Schandalik R, Gatti G, and Perucca E: Pharmacokinetics of silybin in bile following administration of silipide and silymarin in cholecystectomy patients. Arzneim Forsch 1992;42(7):964-8.
  2. Barzaghi N, et al.: Pharmacokinetic studies on IdB 1016, a silybin-phosphatidylcholine complex, in healthy human subjects. Eur J Drug Metab Pharmacokinet 1990;15(4):333-8.
  3. Mascarella S, et al.: Therapeutic and antilipoperoxidant effects of silybin-phosphatidylcholine complex in chronic liver disease: Preliminary results. Curr Ther Res 1993;53(1):98-102.
  4. Vailati A, et al.: Randomized open study of the dose-effect relationship of a short course of IdB 1016 in patients with viral or alcoholic hepatitis. Fitoterapia 1993;44(3):219-28.
  5. Marena C and Lampertico P: Preliminary clinical development of Silipide: A new complex of silybin in toxic liver disorders. Planta Medical 1991;57(S2):A124-5.
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  7. Schwitters B and Masquelier J: OPC in Practice: Biflavanols and Their Application. Alfa Omega, Rome, Italy, 1993.
  8. Corbe C, Boisin JP and Siou A: Light vision and chorioretinal circulation. Study of the effect of procyanidolic oligomers (Endotelon). J Fr Ophtalmol 1988;11:453-60.
  9. Boissin JP, Corbe C and Siou A: Chorioretinal circulation and dazzling: use of procyanidol oligomers. Bull Soc Ophtalmol Fr 1988;88:173-4,177-9.
  10. Weihmayr T and Ernst E. Therapeutic effectiveness of Crataegus. Fortschr Med 1996;114:27-9.
  11. Schmidt U, et al.: Efficacy of the Hawthorn (Crataegus) preparation LI 132 in 78 patients with chronic congestive heart failure defined as NYHA functional class II. Phytomed 1994;1(1):17-24.
  12. Schussler M, Holzl J, Fricke U: Myocardial effects of flavonoids from Crataegus species. Arzneim Forsch 1995;45:842-5.
  13. Hertog MG, et al: Dietary antioxidant flavonoids and risk of coronary heart disease: the Zutphen Elderly Study. Lancet 1993;342:1007-11.
  14. Wegrowski J, Robert Am and Moczar M: The effect of procyanidolic oligomers on the composition of normal and hypercholesterolemic rabbit aortas. Biochem Pharmacol 1984;33:3491-7.